Vincent

Un article de Passion Jeux.

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Le col de la cape sur le nez, les cheveux en bataille, l'air triste de celui qui a tout perdu : Vincent, le mutant en quête de rédemption.



Malgré son nom, Vincent Valentine n'est pas un enfant de choeur. Tireur d'élite marqué autant physiquement que moralement par un passé plutôt houleux, ses yeux rouges et ses cheveux noirs sont tout ce qui reste de l'homme qu'il a été. Cependant, son nom de famille rappelle la profonde blessure d'amour qui le ronge depuis bien longtemps. C'est un loup solitaire et sombre qui porte tous les malheurs du monde sur ses épaules, mais toujours avec une classe désinvolte.


Ancien Turk (agent d'élite de la mégacorporation Shinra), il eut le malheur à 27 ans (il a pris son temps) de tomber amoureux d'une scientifique de la Shinra nommée Lucrécia. Probablement trop timide pour oser le lui avouer sur le coup, il se déclara un peu plus tard mais fut éconduit par sa belle qui lui préféra Hojo, un autre scientifique de la Shinra. C'est là qu'il eut cette phrase mythique qui démontrait à la fois sa peine et sa compassion : "Du moment qu'elle est heureuse comme ça, ça me va." (véridique). De leur union plutôt improbable (faut voir la tronche d'Hojo : petit, lunettes carrées, grave complexe de supériorité et air sadique sur la face) naquit le petit Sephiroth, sur lequel le papa intrigué par un être nommé Jénova en transplanta justement un petit bout, transformant son propre fils en une sorte de mutant génétique. Hojo, scientifique froid, cruel et sans-coeur ? Exactement, vous avez saisi l'essentiel du personnage.


Lucrécia et Vincent digérèrent tous deux assez mal la chose, la première périssant dans ce qu'on pense être l'accouchement, et le second jurant de buter l'autre tafiole à lunettes (grosso modo, hein). Ce fut finalement la tafiole (pardon, Hojo) qui "buta" le Turk et profita de son cadavre encore chaud pour continuer ses expérimentations, offrant pêle-mêle à Vincent un bras gauche grossier et mécanique, la capacité de péter parfois les plombs en se transformant en un monstre difforme (mais avec toujours autant de classe) et une stase de longue durée dans un complexe classe de la Shinra (comprennez : il a roupillé trente ans dans un cercueil au fond d'une crypte sous un manoir) situé à Nibelheim, le village natal de Clad, héros du jeu (coup de bol, quand même). D'ailleurs, le gigantesque incendie de la ville déclenché par un général fou de la Shinra (un certain Sephiroth, qui péta lui aussi les plombs quand il appris ce qu'il était vraiment) ne réveilla même pas le tireur. Il passa donc trente ans à ruminer ses fautes en se provoquant des cauchemars perpétuels, s'imaginant responsable de la mort de son amour et de ne pas avoir pu empêcher Hojo d'agir.

Ce n'est que bien plus tard que Clad et ses compagnons, de retour à Nibelheim, le découvrirent en train de roupiller. Après un refus assez net et désagréable ("Rien à foutre de la destruction du monde, laissez-moi ronfler en paix, les morveux !"), il décide finalement que puisque Sephiroth a disjoncté et que les autres crétins qui l'ont grossièrement réveillé tentent justement de pourrir la tronche à cet emmerdeur d'Hojo, autant les accompagner. Ceci est évidemment une tentative camouflée de cacher qu'il subissait une crise passagère d'insomnie et qu'il s'emmerdait dans son cercueil un peu trop étroit pour lui. Du coup, Clad & co se retrouvent avec un tireur exceptionnel de 27 ans (les cauchemars, ça conserve) ressemblant légèrement à un vampire et assez peu loquace sur les talons. Mais pas d'inquiétudes, il aura par la suite tout le loisir de prouver que lui aussi, il veut la peau d'Hojo. Et pourtant, il fait la preuve de son humanité oubliée en souhaitant sincèrement un repos éternel à ce dernier, non pas de son vivant comme ses compagnons, mais après lui avoir fait sauter le crâne. Ceci clôt sa quête de rédemption, lui qui avait finit par retourner à Midgar pour en finir avec son passé et le scientifique mégalomane.


Précisons au passage que l'histoire de Final Fantasy VII étant exceptionnellement riche, développée et donc compliquée au possible, et que Vincent Valentine étant de plus un personnage optionnel dont le passé est étroitement lié au coeur de ladite histoire, il est probable que l'auteur ne sache pas tous les dessous de l'affaire. En conséquence, de nombreuses rumeurs accordent la parenté de Sephiroth à Vincent et non Hojo, ce qui - avouons-le - est plutôt raisonnable quand on voit les trois côte à côte. De plus, on ne peut que souligner sa générosité, non seulement avec son pardon envers le scientifique fou mais également lorsque, en retrouvant l'esprit de Lucrécia, quand cette dernière demanda ce qu'était devenu son fils, il empêcha Clad de lui révéler la vérité (à savoir que Sephiroth était un barjot qui comptait faire sauter la planète) et se contenta de dire à sa bien-aimée qu'il était mort. Il lui offrit ainsi le repos qu'elle attendait depuis déjà pas mal de temps. Quel homme, ce Vincent. Enfin, on parle d'un lien de nature encore inconnue entre lui et Yuffie, une jeune voleuse ninja de Wutai, ce qui indiquerait qu'il serait né là-bas. Mais bon, on en sait pas plus.



Du côté des jeux, citons qu'en plus de FF VII et du film qui en découla (FF VII : Advent Children), le tireur au grand coeur et à la main de fer sera le héros de FF VII : Dirge of Cerberus sur Playstation 3, un jeu de shoot et d'action se déroulant après le jeu et le film sus-cités.

Et, petite note finale, ce personnage sombre, torturé, souffrant d'un complexe d'infériorité, candidat à la folie et qui se change en un monstre puissant quand il craque est plus ou moins aussi populaire que son fils-qui-ne-l'est-pas, Sephiroth. Et ça, ça fait une énorme popularité.



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