Sonic
Un article de Passion Jeux.
- Mais qu'est-ce donc que cette traînée bleue ?
- C'est un oiseau !
- Non, c'est un avion !
- Mais non, c'est... un hérisson bleu.
Dis comme ça, ça fait sourire. Un hérisson bleu, et puis quoi encore ? Et pourtant, Sonic est le hérisson à la fois le plus bleu et le plus rapide de l'ouest du Pécos (et du reste du monde, d'ailleurs). C'est aussi l'un des plus anciens héros des jeux vidéos encore en activité, avec ses confrères Mario et Link.
Les premiers jeux Sonic tournaient sur les mythiques Master System et Megadrive, les deux premières consoles de Sega. A l'époque, le principe de jeu est simple : on court à fond les ballons en sautant sur tout ce qui bouge, en bondissant de ressorts en ressorts et en tournoyant follement de tous les côtés. Il fallait speeder sans se poser trop de questions, et les niveaux et pièges étaient conçus en conséquence. Ah, combien de fois me suis-je joyeusement empalé contre un mur de piques vicieusement placé face à un ressort, légèrement masqué de sorte qu'on ne le voie qu'au dernier moment, quand on ne peut plus rien y faire ? Ou alors l'inverse : on s'éloigne d'un mur pour tomber sur un ressort planqué derrière un rocher et nous propulsant gaiement vers une mort rapide et certaine...
Il fallait aller vite. Les décors (très beaux à l'époque, soit dit en passant) défilaient à tout allure, les ressorts nous balançaient à droite à gauche, les plate-formes mouvantes ne perdaient pas de temps à nous attendre. La joie.
Mais quittons un peu la critique vidéoludique pour parler du personnage et son histoire. Mascotte de Sega depuis ses premières foulées sur Master System, son succès n'a fait que croître à la même vitesse que lui-même (soit celle du son), atteignant rapidement des sommets. Soucieux de contenter les joueurs toujours assoifé de produits dérivés, Sega se hâta donc de multiplier le hérisson dans divers jeux tels que Sonic Pinball, Sonic&Knuckles (une sorte d'add-on pour les trois Sonic sur Megadrive permettant de jouer avec un échidné rouge), Mean Bean Machine (dans le style de Docteur Mario) et plus récemment Sonic Racers. Quatres séries de dessins animés sont actuellement recensées (mes préférées étant la deuxième et la troisième), sans compter les inévitables BO, peluches et autres...
Maintenant, parlons un peu de ma partie préférée : l'univers de Sonic. C'est donc un petit hérisson bleu doté de trois caractéristiques (mis à part sa couleur) : 1) il est extrêmement rapide ; 2) il a des piques relativement dangereuses sur le dos et 3) il a un caractère sympathique mais légèrement tête brûlée. Forcément, il a tendance à foncer dans le tas sans se poser de questions. Mais ça lui réussis plutôt bien.
Au niveau de l'histoire générale, c'est assez simple : le méchant (et gros) docteur Robotnik (dis "Eggman", à moins que ça ne sois l'inverse) tente de conquérir le monde, pour changer. Il se contente d'abord de l'île où vit notre héros, transformant tous les animaux en robots à ses ordres. La mission du hérisson est simple : libérer tout ce petit monde et bouter l'anglois hors de France (je vous laisse adapter). Evidemment, Robotnik revient ensuite et se fait à nouveau démonter la face, aussi il décide finalement de passer au statut de vrai méchant et de s'attaquer au monde avec des robots toujours plus puissants (mais tout aussi impuissants devant le valheureux hérisson).
Mais entre sa réplique de métal, les forteresses volantes et les robots de trois mètres de haut, Sonic a quand même un peu de mal à suivre. Aussi, on lui adjoint rapidement de l'aide sous la forme d'un renard roux expert en pilotage et en sciences mécaniques : Tails. Pourquoi ce nom, me direz-vous ? A cause de ses deux queues qu'il peut faire tourner comme une hélice et ainsi s'envoler un court moment (ce qui compense sa vitesse forcément inférieure à celle de Sonic). Viendront ensuite pêle-mêle Knuckles (l'échidné rouge sus-cité), Amy, Shadow, les chaos (petites bestioles au rôle encore assez nébuleux pour moi), Rouge et bien d'autres personnages bons ou mauvais qui soutiendront, combattront ou s'allieront à Sonic. Car quand une station spatiale géante menace de s'écraser sur la planète et de la détruire, mieux vaut mettre ses divergences de côté et coopérer temporairement avec l'ennemi. Car, il est important de le préciser, ça fait belle lurette qu'il a quitté son île et qu'il habite désormais un petit trois-pièce dans la plus proche capitale, passant son temps à escalader les façades d'immeubles, à grinder les rampes d'escalier et à marcher sur le plafond des tunnels. Et puis c'est plus pratique pour Tails, qui a toujours une invention quelconque sur le feu.
Dernière particularité de ce héros exceptionnel et pourtant relativement mésestimé : quand il parvient à réunir les six légendaires Emeraudes du Chaos (qui sont bien évidemment toutes d'une couleur différente), il se transforme en Super-Sonic à la fourrure dorée étincelante, à la vitesse surmultipliée, et devenant accessoirement invincible et capable de survivre dans l'espace sans combinaison. Y'a pas à dire : Sega, c'est plus fort que toi.