Luigi

Un article de Passion Jeux.

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"Ouais, bien sûr que j'connais Luigi ! C'est le frère de Mario ! L'aut', hé, il essaie de m'avoir..."


Ca, c'est qu'on peut entendre habituellement quand on demande qui est Luigi. C'est le frère de Mario, et voilà.

Malheureusement, certains ne sont pas d'accord. Luigi est plombier, comme son frère, Luigi attaque à coup de marteau ou en sautant sur ses adversaires, comme son frère, et porte une salopette bleue et une casquette, comme son frère. Sauf qu'il y a quand même quelques différences notables : bien que plus jeune que Mario, il est plus grand et plus mince que celui-ci, saute un peu plus haut, préfère le vert et possède plus ou moins autant de courage qu'une souris devant une meute de chats affamés. D'ailleurs, il court également à peu près aussi vite et dans la même direction : celle qui s'éloigne le plus du danger. Vous l'aurez compris, l'un est petit, grassouillet et courageux tandis que l'autre est grand, efflanqué et trouillard. Et après, on se demande pourquoi c'est Mario qui récolte tous les honneurs...


Enfin bref, passons. Luigi, le plombier vert, est donc le plus grand trouillard de la planète (et approximativement le troisième ou quatrième de la galaxie, mais il faudrait recompter les voix). Tandis que son frère n'hésite pas un instant à bondir (au sens propre du terme) à la rescousse de la princesse Peach ou d'un quelconque royaume en danger, notre ami Luigi se tue (au sens figuré du terme) à nettoyer la maison familiale, à faire les courses et à tailler le bout de gras avec les voisins. On le voit parfois accompagner son frère, mais faut vraiment qu'il soit obligé d'y aller (comprenez : il faut lancer le mode "deux joueurs").


Mais arriva ce jour de gloire où Nintendo lança à la face du monde (et ça a fait mal) que le premier jeu qui sortirait sur sa toute nouvelle console Gamecube ne serait pas un énième Super Mario Bros, ni même un Legend of Zelda. Non, le tout premier jeu Gamecube aurait pour héros le méconnu Luigi ! Alléluïa, mes frères !

Quoi ? Non, ce n'était pas une simulation de courses au supermaché. Non, on ne devait pas non plus tenter de retrouver sa savate perdue quelque part dans la ville. Non, on ne devait pas nettoyer la maison. Enfin, si. Raah, vous m'embrouillez !

Je reprends : il fallait donc passer un coup d'aspi sur les meubles. Pas très intéressante, la première simulation de nettoyage domestique ? C'est pourtant tout de suite plus drôle quand le plus trouillard des héros jamais inventé se retrouve armé en tout et pour tout d'un aspirateur sur le dos et d'une lampe de poche à la main, parcourant seul en pleine nuit un manoir plongé dans l'obscurité, grinçant au moindre coup de vent (et la nuit est très venteuse), et accessoirement infesté de fantômes relativement belliqueux. Et tout ça pour quoi ? Pour sauver le frérot victime de sa témérité et emprisonné par le Roi Boo (ces fameux fantômes blanc qui se planque quand on les regarde dans les yeux). Décidémment, frère de héros, c'est pas de tout repos.

Hein ? Evidemment, qu'il a réussi à sauver son frère, voyons ! Après tout le même sang de héros coule dans leurs veines, même si celui de notre ami vert a une nette tendance à se figer au moindre truc suspect... Mais bref, revenons à sa carrière. En réalité, il fut déjà le héros de Mario is Missing, un jeu de recherche développé par un studio indépendant de Nintendo sur Super NES, où il partait déjà à la recherche de son frère porté disparu (d'où le titre). Là, pas d'action intense, pas de bonds partout, mais plutôt un voyage touristique autour du monde où il fallait trouver des indices pour résoudre les trois questions du niveau pour passer au suivant. Eh oui, Nintendo a dit : "on vous laisse utiliser Mario, mais pas de jeu de plate-forme ou d'aventure". Finalement, le résultat n'était pas si mal.

Il a bien sûr de nombreuses apparitions à son actif dans les divers jeux Mario, tant qu'on jouait à deux évidemment. Ses premiers rôles vraiment significatifs furent sur les divers épisodes de Mariokart (depuis la première version SNES), suivis de son apparition dans Super Smash Bros, sur la mythique N64. Puis vint l'ère de la Gamecube et son heure de gloire perso dans Luigi's Mansion au milieu d'un manoir hanté dans lequel il tremblait en ouvrant chaque nouvelle porte. Depuis, il participe activement à la vie sportive du Royaume Champignon, que ce soit avec un kart, une raquette de tennis, un club de golf ou plus simplement en cognant tout ce qui bouge. Il a même par deux fois (et toujours contre son gré) suivi plus ou moins vaillamment son frère pour sauver des royaumes en voie de kidnapping (un peu comme les princesses, quoi, mais ça change un peu). Dans les deux cas, il fut très utile, du moins quand il n'était ni en planque, ni en pleurs.


Pour terminer, le lecteur objectif que vous êtes ou le fan presque inconditionnel que je suis pourront tous deux noter que même si c'est une chiffe molle qui se fait toujours embarquer dans des histoires pas possibles pour mieux se prendre des rochers et des coups dans sa tête à claques entre deux arrêts cardiaques, il faut quand même un peu plus de courage pour partir à l'assaut de l'inconnu quand on a peur de son ombre que quand on a peur de rien. Voilà, c'est dit.

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