Prince de Perse

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Une épée pour l'un, une chaîne acérée pour l'autre : deux princes pour le prix d'un, c'est aussi ça l'Orient !
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Une épée pour l'un, une chaîne acérée pour l'autre : deux princes pour le prix d'un, c'est aussi ça l'Orient !

Il est fort, il est beau, il est agile, il a la classe et surtout il a une épée qui déchire grave. Vous aurez bien sûr reconnu le prince de Perse, le souverain au bouc taillé à la perfection et au sourire plus éclatant que celui du présentateur du 20H.



Et pourtant il a commencé bien bas, le prince sans nom. Le jeu Prince of Persia originel fut créé en 1989 sur une console que l'on peut appeler "ancienne" (l'antique Atari) et racontait les tribulations d'un mec avec un turban cherchant à s'échapper des prisons du palais pour empêcher l'ignoble Vizir (poste qui décidémment mériterait bien d'être supprimé, vu le nombre de mégalos qui l'occupent) de tuer la pauvre et innocente princesse pour assouvir sa soif de pouvoir. Scénario classique et graphismes simples, donc, mais la jouabilité et les animations en ont scotché plus d'un, à l'époque. De plus, la limite de 60 minutes pour terminer l'aventure constituait un vrai challenge étant donné la longueur et la difficulté du jeu (d'après ce que je sais, personne ou presque n'aurait réussi à le boucler dans le temps imparti... info à vérifier). Suivit une unique suite dotée d'un intérêt moindre, puis ce fut le trou noir...


C'est en 1999 que sortit enfin une version en 3D de PoP sur PC (Prince of Persia 3D). Le scénario était toujours aussi simpliste, la limite de temps avait disparu tandis que les phases de combats relevaient désormais presque du pilotage d'avion tant les mouvements étaient variés. La maniabilité était toujours au rendez-vous, mais pas le succès. On ne peut pas tout avoir...


Puis vint l'an de grâce 2003 et Prince of Persia : les Sables du Temps, qui vint sur Playstation 2, Gamecube, XBox et PC. Cette année-là vit la renaissance du prince de Perse, rien de moins : le fils du roi de Perse, entraîné au combat et à l'acrobatie mais encore jamais parti au feu, accompagne son père dans l'attaque d'un royaume voisin avec l'aide d'un vizir corrompu (ben tiens...) et mets ainsi ses talents à l'épreuve : bondissant d'un ennemi à l'autre, escaladant les murs et courant sur les parois au-dessus du vide, le tout sur fond de mélange entre musique d'orient et rock, c'est un prince survolté et sans peur que l'on accompagne à travers la cité en flammes jusqu'à la salle du trésor, où repose une intriguante dague servant visiblement à manipuler le temps...

Ensuite, tout s'enchaîne : Farrah, la fille du roi défait, capturée comme esclave, le roi de Perse refusant de céder le trophée de son fils au vizir cupide, l'immense sablier offert à un calife ami du roi, la tromperie du vizir qui pousse le prince à ouvrir le sablier... et l'horreur. Le peuple entier de la cité jadis amie réduit à une troupe de zombies sableux aux ordres du vizir, avec pour seul objectif d'ensabler le prince et accessoirement la princesse captive, libérée au passage par notre héros. Les péripéties du jeune couple sont longues et douloureuses, le prince affrontant les restes de son père dans un duel à mort, ses sentiments envers Farrah dans des bains bien chauds (juste avant qu'elle ne récupère sa dague et l'assomme) et finalement sa vision du Temps dans la mort de la princesse. Et tout ça pour finalement arriver au Sablier et le refermer, rembobinant du même coup le film de sa vie... jusqu'au moment de l'assaut sur la ville ennemie. Et comme d'habitude, le seul à garder la mémoire, c'était lui, le Prince ! Ni une, ni deux, il infiltre la ville, conte son incroyable récit à une Farrah incrédule et ferraille avec un vizir démasqué avant de l'achever. Même pas la peine d'espérer une nouvelle idylle, la princesse a perdu tout souvenir : pour elle, l'aventure n'aura jamais lieu, le vizir étant défait et l'attaque annulée. Et c'est seul que notre prince se rends sur les routes...


Il y restera jusqu'en 2004 et Prince of Persia : l'Âme du guerrier, où il apprendra le lieu de l'île du Temps où on été créés les Sables il y a longtemps, et seul espoir pour le prince de se débarrasser d'une sorte de titan noir des Sables (le Dahaka) qui fait rien qu'à le suivre pour le tuer et rétablir le cours du Temps. Evidemment, notre vaillant héros n'a pas l'intention de disparaître sans rien faire et se rends sur l'île sus-mentionnée afin d'empêcher carrément la création des Sables. Plan parfait s'il en est, excepté quelques minuscules défauts : il n'est pas à la bonne époque, il ne sait ni où dans l'île ni comment seront créés les Sables et les habitants de la cité ne semblent pas vouloir le laisser faire. Après de périlleuses batailles, l'escalade acrobatique de gigantesques mécanismes, des errances dans le cours du Temps à en perdre la boussole et des duels contre l'Impératrice du Temps elle-même, le Prince parvient enfin à empêcher la création des Sables et emporte même un petit bonus sous la forme de Kaileena, l'Impératrice elle-même, en souvenir de l'île.


Tout va bien pour notre anonyme de prince, donc : une petite femme avec lui pour le consoler, l'esprit libéré de ses soucis, les deux tourtereaux retournent ensemble à Babylone, la capitale du prince en vadrouille. Et là, en 2005 dans Prince of Persia : les Deux Royaumes, c'est le drame : la cité en ruine (pour changer), l'ennemi envahissant les ruelles, le vizir local complotant contre le souverain (soit notre sympathique héros)... après l'assassinat en bonne et due forme de l'Impératrice (c'est une histoire entre mecs, cette fois) et la libération par là même des Sables du Temps (décidément, toujours là), le prince se laisse cette fois ronger par les Sables maudits et commence à développer une schyzophrénie aggravée avec manifestation physique violente (comprenez par là que son double maléfique déchire tout quand il apparaît). Le prince doit désormais lutter contre ses meilleurs ennemis les Sables, son vizir aux désirs de grandeurs et son plus terrible ennemi : lui-même. Décidément, même l'anonymat ne garanti plus la tranquillité aux dirigeants du monde.


Le prince retrouvera-t-il son trône ? Laissera-t-il son côté sombre réduire son royaume en cendres ? Le vizir en sortira-t-il en un seul morceau, à défaut de vivant ? Ceci, vous vous en doutez, est une autre histoire... Et en parlant d'autres histoires, on pourra noter l'existence d'un épisode sur PSP : Prince of Persia Revelations.

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